Interview du DG de la COGELO

04 avr, 2017

Bientôt un audit administratif, financier et comptable  

 

Mardi 4 avril 2017, soit huit jours après sa prise de fonctions comme  Directeur général par intérim de la Congolaise de gestion de loterie (COGELO), Martial Djimbi Makoundi, ancien cadre aux cabinets des ministères de la Recherche scientifique puis des Hydrocarbures, ancien représentant ministériel au Fonds de dépôts et de garantie (Fdg), ancien Chef de Division à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et serviteur de Dieu à la Communauté chrétienne Evangélique (CCE), s’est entretenu avec notre Rédaction qui a voulu en savoir un peu plus, non seulement sur l’état des lieux dans lequel il a trouvé la COGELO, mais aussi sur le Programme d’activités et le Plan d’actions, qu’il entend mettre en place pour la survie de l’entreprise. Notamment en payant les arriérés de salaire de février-mars 2017 et en rétablissant la confiance entre l’Administration et le personnel. 

 

Monsieur le Directeur général, dans quel état avez-vous trouvé la COGELO ? 

 

Le Conseil d’administration  a recommandé un Audit administratif, financier et comptable pour diagnostiquer le mal qui ronge cette société, puis proposer une thérapie de choc. Les résultats de cet Audit nous permettront d’élaborer un Programme d’activités et un  Plan d’actions. 

Pour l’instant, je crois que l’heure est à l’écoute de tous les cadres et agents de la Direction générale de la Cogelo, afin de mieux cerner la profondeur du  mal qui justifie, entre autres, le retard dans le paiement des salaires.

C’est pour cette raison que, dès mon arrivée à la tête de l’entreprise, nous avons mis  en place une Commission composée de cadres, qui a travaillé pratiquement pendant quatre jours, du vendredi 31 mars au mardi 4 avril 2017. Cette commission a produit un Document qui dresse, de manière globale, un état des lieux, qui classe les problèmes à résoudre par ordre de priorité, et qui suggère des pistes de sortie de crise. 

 

Dans cette société visiblement en difficultés, par quel bout allez-vous commencer ?

 

Ce qui me paraît urgent, c’est la programmation des salaires des travailleurs qui, à ce jour, accumulent deux mois d’arriérés. Cette étude est menée par les services techniques. Autres actions urgentes à mener: la rationalisation de la qualité de la dépense, parce que, de mon point de vue, le non-paiement des salaires n’est pas la cause ; c’est une conséquence. Il faudrait donc remonter à la cause. Une fois qu’on aura identifié la cause, on passera à la vitesse supérieure, c’est-à-dire au lancement de l’Audit administratif, financier et comptable, tel que prescrit par le dernier  Conseil d’administration. Ce qui aidera à aller plus vite. 

 

J’ai instruit les directeurs centraux d’élaborer des Programmes d’activités et des Plans d’actions à court, moyen et long terme ; accompagnés d’un chronogramme de travail avec des deadlines ou dates limites d’exécution, pour qu’on sache en combien de temps seront réalisées les tâches ainsi fixées. Notre crédo est la Gestion axée sur les résultats (la GAR). 

 

Le rêve  que je caresse, autrement dit ma prière, est de sortir de ce  bourbier en moins de temps. Ce n’est pas du tout évident. Mais, en conjuguant les efforts, cela est possible. Pour cela, j’ai demandé à tous mes collaborateurs de fournir, chacun, des efforts ; de donner, chacun, le meilleur de lui-même, et de mettre en place des mécanismes de travail, de contrôle, d’écoute et d’espaces ouverts à l’expression. Voilà pourquoi mes portes resteront grandement ouvertes à mes collaborateurs.

 

 Quel message particulier adresseriez-vous aux travailleurs?

 

Compte tenu de la tension de trésorerie que traverse la COGELO, j’invite urgemment, l’ensemble des travailleurs à faire preuve de conscience professionnelle et de respect du bien public, afin de relever le défi de la bonne gouvernance et reconquérir ainsi la confiance de nos parieurs.

 Dieu Lui-même a dit : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front ». Quelqu’un ne pourra prétendre toucher son salaire s’il n’a pas travaillé. Il n’y aura pas de salaires miracles !

Encore une fois, je reste à l’écoute de tout le monde.    Voilà pourquoi, mes portes resteront grandement ouvertes, afin de recueillir toutes les suggestions qui concourent au redressement de notre entreprise. Nous sommes des commis de l’Etat. Notre responsabilité commande que l’on rende compte à l’Etat. Voilà, notre mission.

 

Propos suscités et transcrits par 

 

             Messilah NIANGUI-NZOUSSI, Robert KOUANDA et Bazin M’BOUNGOU

 

CATÉGORIE:ENTRETIEN
SOUS-CATÉGORIE:COGELO