9ème session du Cadre Permanent de Concertation des Trésors Publics (CPC-TP) de la CEMAC

Sous le thème : « Techniques d’émission et amélioration du taux de participation des spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur le marché des valeurs du Trésor de la CEMAC »
06 mar, 2024

La 9ème session des membres du Cadre Permanent de Concertation des Trésors Publics de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CPC-TP-CEMAC) a été ouverte, mercredi 6 mars 2024 à Brazzaville (République du Congo), par Monsieur Gatien ONDAYE OBILI, Président de cet organe communautaire, et Conseiller au suivi et à la gestion de la trésorerie du Ministre congolais de l’économie et des finances.

 

Ces assises sont placées sous le thème : « Techniques d’émission et amélioration du taux de participation des Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur le marché des valeurs du Trésor de la CEMAC ». 

 

Pendant cinq jours, jusqu’au  vendredi 8 mars, les participants, venus des six pays membres de la CEMAC, échangent autour de deux panels et un focus, ayant  pour sous-thèmes : Opérations d’émission des valeurs du Trésor de la CEMAC : retours d’expériences ;  Adjudication, réouverture des lignes, syndication domestique et titrisation ;  Participation des SVT aux émissions des valeurs du trésor (compte propre et compte de la clientèle) : état des lieux et pistes d’amélioration ; et  Problématique de vulgarisation des produits d’épargne longue et de financement des économies de la CEMAC : état des lieux et perspectives.

 

Dans son mot de bienvenue, le Directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale-Congo (BEAC-C), Monsieur  Serge Dino Daniel GASSACKYS, a indiqué que cette session est un partage d’expériences.  Selon lui, la question du financement des économies, déjà cruciale revêt un caractère difficile en raison de différentes crises qui sévissent  à travers le monde avec, comme corollaire, la faible mobilisation des financements extérieurs.

 

 « Le marché des valeurs du trésor de la CEMAC poursuit son évolution, avec un encours qui s’est établi à 6.408, 5 milliards de F CFA à fin janvier 2024. Celui-ci est composé, à 86, 8%, d’obligations du trésor assimilables (OTA) et, à 19,4%, de Bons de trésor assimilables (BTA). Le coût moyen des émissions reste en hausse : il est passé de 4,72% à 7,34%, entre juin 2018 et janvier 2024. Le taux de participation des SVT est  resté à la fois faible et stable à 30,39%, en janvier 2024, contre 31,9% en 2020. Le taux moyen de souscription aux émissions a considérablement baissé, de 201, 8% à 77, 49% ,entre  juin 2018 et janvier 2024, résultant  de nombreuses émissions infructueuses », a ajouté Monsieur Serge Dino Daniel GASSACKYS. Avant de poursuivre, en précisant que « cette session consistera à dresser un état des lieux, d’abord, des différentes techniques d’émission de titres publics de la CEMAC ;  ensuite, de la participation des Spécialistes en valeur du trésor qui, par leur rôle d’animateurs de marché, sont des acteurs majeurs pour la mobilisation des ressources au profit des États ».

 

Pour sa part, le Président du CPC-TP-CEMAC, Monsieur Gatien ONDAYE OBILI, s’est adressé aux   représentants des Trésors publics des États et aux régulateurs des marchés de capitaux de la CEMAC, pour souligner que cette session s’ouvre dans un contexte marqué par plusieurs faits saillants. Il s’agit, notamment, de l’installation des membres du Gouvernement de la BEAC, qui a eu lieu vendredi 1er mars 2024 à Yaoundé (Cameroun). Cette installation, à son avis, augure une nouvelle dynamique dans la conduite de la politique monétaire. 

 

Autres faits saillants : le lancement, courant mars 2024 à Brazzaville, par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), de son emprunt obligataire, d’un montant de 50 milliards de F CFA ; et l’ouverture, lundi 4 mars 2024 à Brazzaville, de la 8èmeréunion du Comité technique du Programme des Réformes Economiques et Financières(PREF) de la CEMAC, en charge du suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre des Projets intégrateurs prioritaires (PIP), présentés à la Table ronde de Paris tenue du  28 au       29 novembre 2023.

 

 « Pour l’année 2024, les remboursements, au titre du capital et intérêt, s’élèvent à 2514 milliards de F CFA. Une telle perspective ne va pas sans risques. Par exemple, les risques de refinancement et la faiblesse des investissements, pourtant indispensables à la promotion d’une croissance économique forte, durable et inclusive. Si le marché offre des instruments adaptés, il nous appartient de déterminer la meilleure condition et la meilleure organisation, pour y parvenir. En cela, nous devrions nous inspirer de bonnes pratiques internationales en matière de sélection, de conduite de projets et de mobilisation des fonds », a précisé Monsieur Gatien ONDAYE OBILI. 

 

Ce dernier a proposé la « création d’un Groupe de travail pluridisciplinaire, chargé de réfléchir sur l’allocation des ressources levées sur le marché, en faveur des projets porteurs de croissance, sur la base des critères objectifs et transparents à définir ensemble ».

 

La Cellule de Communication du ministère de l’économie et des finances

Crédit photos : B2B Communication

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