Lundi 29 novembre 2021, le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely représentant le gouvernement congolais, et l’Ambassadeur de France au Congo, François Barateau, pour le gouvernement français, ont signé le 3ème accord bilatéral de suspension du service de la dette à l’égard de la France dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) décidée par le G20 en 2020.
Le Ministre Rigobert Roger Andely a saisi cette occasion pour remercier le gouvernement français et émettre deux requêtes en ces termes :
« S’agissant de l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD), je vous remercie, Excellence Monsieur. L’Ambassadeur, pour ce que nous venons de signer. Je remercie également la France, à travers son action décisive que je connais par expérience, et le Secrétariat du Club de Paris, pour avoir été à la base- je pèse bien mes mots- avec d’autres partenaires, à l’élaboration, au design et à la conception de cette initiative dont nous récoltons aujourd’hui les retombées, non seulement vis-à-vis de la France, en ce qui concerne le Congo, mais aussi vis-à-vis de pas mal d’autres partenaires bilatéraux.
Je voudrais donc saisir cette occasion (puisque la France, sur les instances internationales, a souvent été le porte-parole des pays en développement), pour solliciter que vous soyez notre porte-parole auprès de la Communauté internationale, pour deux points :
* Premièrement, je sollicite l’appui de la France, à travers le Secrétariat du Club de Paris, pour que, une fois de plus, vous militiez, afin qu’il y ait une extension de la suspension du service de la dette au premier semestre 2022, parce que le Covid-19 n’est pas derrière nous ; il est devant nous, avec le nouveau variant qui vient d’être découvert ;
*Deuxièmement, je sollicite que vous soyez notre avocat sur un point que j’ai eu l’occasion de discuter avec mes amis du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Il s’agit de ce que les Anglais ou les Américains appeleraient ‘’the exit solution’’ de l’ISSD. En effet, nous devons réfléchir, parce que nous avons repoussé des échéances, de nombreuses échéances importantes, juste à un horizon de 6 ans, avec 1 an de grâce ! Ceci, dans certains cas, et dans la plupart, certainement, de pays, pourrait causer de grosses bosses des échéances à payer, lorsque nous sortirons officiellement de l’ISSD ».
Bilan des retombées à mi-parcours de l’ISSD au Congo
Lancée le 15 avril 2020 par les Etats membres du G20 et coordonnée par le Club de Paris pour faire face à la crise du Covid-19, l’ISSD est un outil de solidarité qui vient en aide aux pays en situation de vulnérabilité face aux impacts de la crise mondiale, ainsi qu’à ses conséquences économiques.
Initialement prévue du 1er mai au 31 décembre 2020, cette suspension du service de la dette du Congo à l’égard de la France a été prolongée une fois de plus, jusqu’au 30 juin 2021 et une seconde fois, jusqu’au 31 décembre de cette année.
« Cet Accord définit en particulier les dettes dues à la France, les termes du traitement de ces dettes et les taux d’intérêt. Il porte sur un montant total d’un peu plus de 622.000 euros, soit plus de 408 millions de F CFA. Depuis avril 2020, ce soutien apporté par la France à la République du Congo via l’ISSD, a ainsi permis de réorganiser sa dette à hauteur de 38,2 milliards de F CFA, soit 58,3 millions d’euros. Les ressources ainsi libérées par ce 3èmeAccord de différé sur la dette seront octroyées en priorité aux financements des dépenses visant à atténuer l’impact sanitaire et social de la pandémie de Covid-19 et contribuer à la relance de l’économie
En cette période difficile, cette initiative démontre, une fois de plus, l’entière solidarité de la France à l’égard du Congo et de sa population, et traduit l’excellence des relations diplomatiques et d’amitié qui lient la France et le Congo », s’est réjoui François Barateau.
Le Service de presse du Ministère des Finances
Copyright © 2023 Ministère de l'Économie & des Finances