Convention d’exploitation des potasses
Vendredi 18 août 2023, dans la grande salle du Ministère de l’Economie et des finances, à Brazzaville, le gouvernement congolais a signé une Convention d’exploitation minière du minerai de potasse du gisement Kanga, avec les sociétés KANGA POTASH et sa filiale de droit congolais SEPK S.A.
La partie congolaise était représentée par quatre ministres. En l’occurrence, Pierre Oba, Ministre d’Etat, Ministre des industries minières et de la géologie ; Jean-Baptiste Ondaye, Ministre de l’Economie et des finances ; Ludovic Ngasté, Ministre du Budget, des comptes publics et du portefeuille public ; et Honoré Sayi, Ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande. Les deux sociétés signataires étaient représentées par Stéphane A. Rigny et Achim Strauss, respectivement Président du Conseil d’administration (PCA) et Président directeur général (PDG) de la société KANGA POTASH
Selon les données techniques fournies par le Directeur général des mines, Urbain Fiacre Opo, le gisement mis en exploitation, dénommé Kanga (situé dans le district de Loango, Département du Kouilou) a une réserve de 130 millions 800.000 tonnes. Sa capacité de production est de 600.000 tonnes par an. La durée de la Convention d’exploitation de la mine est de 25 ans renouvelable. L’investissement prévu, qui intègre les infrastructures, est estimé à 555 millions de dollars américains (soit 333.945 milliards 253 millions 245.000 de frs CFA).
Pour sa part, le Ministre d’Etat, Ministre des industries minières et de la géologie, Pierre Oba, a indiqué que « cette convention est l’aboutissement d’un processus de 7 ans des négociations débutées en 2016 entre l’Administration congolaise (regroupant les cadres des 6 ministères) et les partenaires exploitants ». Il a ajouté que cette exploitation minière s’inscrit dans le cadre de la diversification économique de la République du Congo qui ne devrait plus compter seulement sur le pétrole. Car, il s’agit, ici, d’exploiter les potasses à partir desquelles sont fabriqués plusieurs produits parmi lesquels les sels de potasse et les engrais pour la fertilisation des terrains agricoles. Et, à l’heure actuelle, où le monde fait face à une crise alimentaire, à la famine, principalement due au conflit entre la Russie et l’Ukraine (deux grands pays producteurs et exportateurs de blé dans le monde), cette convention est la bienvenue aux yeux du Ministre d’Etat Pierre Oba.
Ce dernier a saisi l’occasion de saluer la présence, à ses côtes, de ses collègues du Gouvernement cités ci-haut, en vertu de leurs attributions et de leur implication pour le succès attendu de ce projet. Par exemple, dans le domaine des Transports, parce qu’il faudra acheminer les minerais des sites de production vers les industries.
De son côté, Stéphane A. Rigny, Président du Conseil d’administration de la société KANGA POTASH, a renchéri en ces termes : « L’industrie des fertilisants est un secteur structurant. Il produira ses effets dans la sécurité alimentaire, non seulement pour le Congo-Brazzaville, mais aussi pour le reste de l’Afrique et du monde. En effet, le Congo-Brazzaville est un joueur mondial exceptionnel dans l’industrie des fertilisants, parce que ses sols regorgent, à la fois et aux mêmes endroits, les potasses, les phosphates et les gaz naturels ! Le projet d’exploitation minière des sels de potasse du gisement Kanga offrira de nombreux emplois directs et indirects, aussi bien dans sa phase de construction des infrastructures que dans sa phase de production !»
Le rappel du processus de la genèse des 7 ans des négociations depuis 2016, qui ont abouti à la mise en évidence du gisement Kanga
La société Newco Mining S.A, société de droit congolais (immatriculée à Pointe-Noire, sous le numéro RCCM : CG / PNR/08 B 533) et dont le siège est situé au sein de la Concession ex-OCER, Duplex C2, avenue de l’Emeraude, au Centre-ville, avait exprimé son désir de contribuer au développement du secteur minier congolais, à travers l’exploration et l’exploitation des sels de potasse.
Elle avait obtenu de l’Etat congolais deux titres miniers. D’abord, un permis de recherche référencé n° 2016-265 du 26 septembre 2016, renouvelé une fois en 2022. Les travaux d’investissement pour ce permis de recherche, estimés à 48 millions de dollars américains, avaient favorisé la mise en évidence d’un gisement techniquement exploitable et économiquement rentable dit « Kanga ». Ensuite, un permis d’exploitation référencé n° 22022-465 du 2 aout 2022.
C’est donc ce permis d’exploitation qui a justifié, vendredi 18 août 2023, la signature de la Convention d’exploitation minière des sels de potasse du gisement Kanga.
La Cellule de Communication du Ministère de l’Economie et des finances
Crédit photos : B2B Communication
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