Réunion du Comité national économique et financier (CNEF) du Congo

Une légère progression du PIB réel de 0,5 % attendue en 2021
17 fév, 2021

Le Comité national économique et financier (CNEF) du Congo s’est réuni en session ordinaire, par visioconférence, mercredi 17 février 2021, à la Direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), à Brazzaville. Sous la présidence de Ludovic Ngatsé, Ministre délégué au Budget, représentant Calixte Nganongo, Ministre des Finances et du Budget, les travaux ont connu la participation d’Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la BEAC, basé à Yaoundé (Cameroun).

 

Au cours de cette réunion, le Comité a d’abord pris connaissance de la situation économique et financière récente du Congo, ainsi que de ses perspectives pour l’année 2021, à la lumière de l’évolution de l’environnement international et sous-régional, et de l’évaluation réalisée par les services de la BEAC.  Ensuite, il a analysé l’évolution des différentes modalités de financement de l’économie congolaise, avant d’examiner le Rapport sur l’exécution du budget exercice 2020 du CNEF.

Au plan national, le Comité a relevé que, malgré toutes les mesures prises pour atténuer les répercussions de la pandémie de Covid-19, l’activité économique enregistrerait une forte baisse de 7,3% en 2020, contre – 0,2 % en 2019, en lien avec les contreperformances des secteurs pétroliers (- 8,8 %, après +1,4 % en 2019) et non pétrolier (- 6, 1 %, contre -1,4 % en 2019). 

En revanche, en 2021, la situation devrait s’améliorer avec une légère progression du Produit intérieur brut (PIB) réel de 0,5 %, en rapport avec les bonnes performances attendues dans les activités non pétrolières (+8,1%), particulièrement dans les secteurs secondaires et tertiaires, nonobstant la poursuite de la contraction des activités du secteur pétrolier (-9,1 %).

Sur le front des prix, le Comité a noté une absence des pressions inflationnistes, avec un taux d’inflation estimé à 0,0 % en moyenne annuelle à fin 2020, contre 2,3 % un an auparavant, en lien avec l’affaiblissement de la demande intérieure et des prix internationaux.

Examinant les différents modes de financement de l’économie congolaise, le Comité a relevé les évolutions ci-après à fin décembre 2020 : premièrement, la hausse de 14,8 %  des crédits à l’économie, en glissement annuel ; deuxièmement, le repli de 11,5 % des créances en souffrance, nonobstant leur niveau encore très élevé, et troisièmement, la hausse en volume et en valeur des émissions du Trésor public congolais sur le marché des titres publics à souscription libre de la CEMAC ( Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), notamment sur le compartiment des Obligations du trésor assimilables (OTA). Il salué les efforts du gouvernement concernant l’apurement progressif de l’encours de la dette intérieure à travers le Club de Brazzaville, qui a produit un effet bénéfique immédiat sur la situation du système bancaire et sur ses capacités à soutenir le financement des activités économiques nationales. 

Sur les réformes engagées en vue de l’amélioration des instruments de financement de l’économie nationale, le Comité a encouragé le Gouvernement à mettre en œuvre les recommandations de l’étude menée avec l’assistance de la Banque mondiale sur l’introduction de l’affacturage et du crédit-bail au Congo.

 

Le Service de presse du Ministère des Finances

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