Le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Calixte Nganongo, s’est entretenu, mercredi 31 mai 2017, dans la salle de conférences de son cabinet à Brazzaville, avec les membres du bureau du Collectif des opérateurs économiques du Congo (COPECO), conduits par son président, Paul Nestor Mouandzibi Ndinga. Ce dernier était accompagné de Jean Paul Matsima, vice-président de l’Union nationale des opérateurs congolais (UNOC), l’un des syndicats patronaux du pays qui regroupe près de 400 entreprises. 

Cet entretien, le premier de l’histoire du Congo, entre les opérateurs économiques nationaux et un ministre des finances, est intervenu deux semaines après que le Collectif a été reçu le 16 mai 2017 par M. Jean-Marie Montsagna,  Conseiller administratif et juridique du ministre Calixte Nganongo. Il  a porté sur une seule réclamation: le paiement des créances des opérateurs économiques, évaluées à 14 milliards 790 millions de F CFA, exercices budgétaires des quatre dernières années (2012, 2014, 2015 et 2016). 

Les syndicalistes ont souhaité que, à défaut de la payer en totalité, cette dette soit épongée par échéances, au même moment que le Trésor public débloque les salaires des fonctionnaires. 

Pour le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Calixte Nganongo, a indiqué que les revendications des acteurs du secteur privé national sont prises à cœur par le gouvernement. 

Cependant, il a  appelé à la compréhension des opérateurs économiques des difficultés du gouvernement congolais dont le budget n’est plus alimenté par les 80% des recettes pétrolières, à cause de la chute du prix du baril du brut. Ajouter à cette difficulté, la tension de trésorerie de l’Etat, qui a privilégié de payer la dette extérieure, parce qu’il a été accusé à tort d’être en cessation de paiement. Mais, le ministre a invité les opérateurs économiques à l’optimisme. Car, la situation financière du Congo pourra s’améliorer d’ici 2018, à la faveur de la production pétrolière nationale qui passera du simple au double, selon les prévisions des exploitants de l’or noir.

Ainsi, le ministre des Finances a rassuré ses interlocuteurs en déclarant que, « très bientôt », leur situation sera résolue sur la base du Plan d’apurement de la dette que son cabinet a conçu. Ce Plan prévoit un recensement de la dette, un contrôle des sommes dues permettant de déceler les opérateurs véreux et un calendrier plus plausible de liquidation de cette dette. Ce calendrier sera discuté de commun accord entre l’Etat et les opérateurs économiques au cours des prochains entretiens. 

En somme, le ministre des Finances a réitéré son empressement de payer les créances des opérateurs économiques congolais qui ont effectivement réalisé les travaux de l’Etat. Il tient au développement d’un secteur privé national fort et concurrentiel. Les membres du bureau du Collectif des opérateurs économiques ont souligné, à leur tour, leur  disponibilité à  accompagner  le Congo plus loin dans sa marche vers le développement.

Le Service de presse du Ministère des Finances