Le Comité national économique et financier s’est réuni en session ordinaire, vendredi 24 novendredi 2023, au siège de la Direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) à Brazzaville, sous la présidence de M. Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances. Cette session a connu la participation de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale ; de MM. Ludovic Ngatsé, ministre du Budget, des comptes publics et du portefeuille public, de M. Michel Dzombala, Vice-Gouverneur de la BEAC, et Marcel Ondelé, Secrétaire général adjoint de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC). 

Au cours de cette séance, le Comité a examiné la situation économique monétaire et financier nationale récente et ses perspectives à court terme, à la lumière de l’évolution de l’environnement économique internationale et sous-régional ; l’évolution des différentes modes de financement de l’économie congolaise au cours du troisième trimestre 2023 ; l’état de mise en œuvre des actions du pilier n°2 du PREF-CEMAC ; le projet du Rapport annuel 2022 du CNEF ; et le projet du Budget du CNEF pour l’année 2024.

Au plan national, le Comité a noté la poursuite de la consolidation de la situation macroéconomique du pays au cours de l’exercice 2023, avec un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel, qui ressortirait autour de 4,0 %, au lieu de 3,0 % projeté précédemment, après 0,4 % en 2022. Cette situation résulterait principalement de la hausse attendue des activités dans le secteur pétrolier (+5,3 % contre + 4,5 % initialement prévu, après – 4,4 % en 2022), ainsi que de la progression des activités dans le secteur hors pétrole (+ 3,0 % contre +2,0 % projeté auparavant, après + 3,5 % en 2022). Sur le front des prix, le taux d’inflation, en moyenne annuelle, s’est élevé à 3,4 % à fin juin 2023, contre 2,6 % une année plus tôt, en raison principalement de l’inflation importée.

Examinant les différentes modalités de financement de l’économie congolaise au 30 septembre 2023, le Comité a relevé, en ce qui concerne les financements bancaires, que l’encours des crédits bruts à l’économie a progressé de 8,5 %, tandis que les créances en souffrance ont reculé de 5,3 %. 

S’agissant des financements levés sur le Marché des valeurs du trésor (MVT) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ils affichent un encours de 1.964,2 milliards, en hausse de 53,7 % en glissement annuel. Cet encours est majoritairement constitué des Obligations du Trésor Assimilables (OTA), soit 82,3 %.

En ce qui concerne le suivi des actions du pilier n°2 du Programme des réformes économiques et financiers (PREF) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le Comité a noté des avancées, notamment dans le domaine de l’interconnexion des plateformes informatiques des administrations fiscales et des douanes, dans le cadre du projet du Compté unique du trésor (CUT).

Le Comité a adopté le Rapport exercice 2022 du CNEF. Il a approuvé le principe d’une révision des barèmes de contributions au budget du CNEF. Sur cette base, il a adopté le Programme d’activités et le budget du Secrétariat général pour l’exercice 2024.

Par ailleurs, le Comité a renouvelé ses félicitations à M. Serge Dino Daniel Gassackys, pour sa nomination au poste de Directeur national de la BEAC pour le Congo, dont la cérémonie d’installation officielle s’est en marge de la session ordinaire du CNEF.

Sur le plan international, le Comité a noté le regain de l’activité économique mondiale au deuxième trimestre 2023, sous l’effet de la reprise de la demande, en lien avec la tendance baissière des tensions inflationnistes et les effets positifs de la normalisation des circuits d’approvisionnement sur le commerce mondial. Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a maintenu inchangée sa prévision de croissance pour l’économie mondiale en 2023 à 3,0 %, contre 3,5 % en 2022. L’inflation reviendrait à 6,9 % en 2023, contre 8,7 % en 2022.

Au niveau sous-régional, ses prévisions révisées pour l’année 2023 tablent sur un ralentissement de la croissance économique. Elle reviendrait à 2,4 % en 2023, contre 2,7 % précédemment projeté, après 2,8 % en 2022, en raison principalement, du recul plus important de l’activité pétrolière (- 1,3 % en 2023 contre -0,7 % en 2022). L’inflation resterait élevée à 5,7 % en moyenne, contre 5,6 % un an plus tôt, traduisant la hausse des prix des produits alimentaires importés et du carburant dans plusieurs pays.

La Cellule de Communication du ministère de l’économie et des finances

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