Rigobert Roger Andely, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, assisté de son collègue Ludovic Ngatsé, en charge du Budget, a ouvert, lundi 1^er mars 2022 à Brazzaville, l’atelier pour l’amélioration du système d’information de l’administration fiscale, notamment le Projet E-TAX (Système intégré de gestion des impôts et taxes). En présence de Madame Korotoumou Ouattara, Représentante de la Banque mondiale (BM) au Congo, institution responsable du Projet des réformes intégrées du secteur public (PRISP). 

Deux allocutions ont marqué l’ouverture de cet atelier, notamment, celle de la Représentante de la BM. Madame Korotoumou Ouattara a d’abord rappelé les limites du Projet E-TAX avant d’inviter le gouvernement congolais à choisir entre cette solution et une nouvelle.  « Il y a quelques années de cela, la Direction des systèmes d’information (DSI) du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille public a décidé de développer la solution interne, je parle ici de E-TAX. La solution qui a été choisie s’est révélée très coûteuse et très complexe au niveau technique. Il y a également eu des problèmes de gestion au niveau du projet. Cela a engendré des retards très considérables. Et, à la fin de l’année 2021, seulement 3 des 9 métiers, ainsi que la moitié des taxes, avaient été paramétrés. Par ailleurs, les hommes-métiers avaient indiqué ne pas être satisfaits de la solution ». Ensuite, l’oratrice a déclaré, s’agissant du choix, qu’ « aujourd’hui, nous sommes en face de deux choix possibles : soit mettre tous les moyens nécessaires pour finaliser E-Tax, y compris un changement d’approche, si nécessaire ; soit recourir à une firme pour appuyer les équipes actuelles, afin d’externaliser (auprès de cette firme qui sera tenue responsable) un produit satisfaisant et en temps voulu. Nous allons appuyer le gouvernement congolais dans son choix, en analysant à nouveau l’état des lieux de E-tax, en voyant quels projets ont été réalisés jusque-là, et ce, depuis la dernière évaluation, et en proposant la solution la plus adaptée ».  

Pour sa part, le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public a indiqué que « On ne va pas jeter le bébé avec l'eau du bain, même si certaines faiblesses ont été observées, E-TAX couvre quand même 25 des 29 impôts du Tome 1 du Code Général des Impôts. L’objectif aujourd’hui à travers cet atelier, et les réunions qui auront lieu durant la présence de la mission d’accompagnement de la Banque Mondiale, est de pouvoir organiser des conversations ouvertes et factuelles, afin d’élaborer des recommandations concrètes, réalistes et objectives.​ ». Il a demandé aux participants à l’atelier de s’engager pleinement, « afin de partager les informations nécessaires, d’évoquer les difficultés, les risques et les besoins, pour aboutir à une feuille de route qui soit la plus précise et la plus réaliste possible. La finalité est de mettre en place un système performant, pérenne et sécurisé, qui permettra au Congo de maîtriser son assiette fiscale, et un meilleur recouvrement des impôts et taxes ».

L‘occasion a été aussi tout indiquée pour le Ministre Andely de mettre en garde contre tous ceux qui s’opposeraient aux réformes entreprises par le gouvernement congolais, et qui seraient encore tentés de détourner les deniers publics. « Ils me rencontreront devant eux ! », a-t-il averti. 

Quelques thèmes de l’atelier

Au cours de cet atelier, les participants ont suivi, à l’ouverture, deux présentations. Premièrement, celle des personnes métiers, sur la feuille de route des besoins pour le système d’information ; sur les attentes par rapport à E-TAX ; sur les observations par rapport à E-TAX : avancées et problématiques ; et sur les difficultés potentielles et les risques. 

Deuxièmement, celle du Directeur des systèmes d’information (DSI) sur l’état des lieux de E-TAX à fin février 2022 : modules, fonctionnalités, taxes couvertes et calendrier de travail ; sur la démonstration de E-TAX et, enfin, sur les problèmes rencontrés et les risques. 

Le Service de presse du Ministère des Finances