CEMAC - La RDC intègre le GABAC

05 sep, 2017

La cérémonie de signature de l’accord d’association entre la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et la République Démocratique du Congo (RDC) a eu lieu mardi  5 septembre 2017 à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Cet accord consacre l’adhésion de la RDC au Groupe d’Action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC).

 

Les documents dudit accord ont été signés par  Pierre Moussa, président de la Commission CEMAC, et Henry  Yav Mulang, Ministre des Finances de la RDC, accompagné de ses compatriotes  Emmanuel Ramazani, Vice-premier ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité et Alexis Tambwe Mwamba, Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux. En présence de Calixte Nganongo, Ministre  des Finances et du Budget de la République du Congo, pays hôte.

L’occasion était tout indiquée pour ce dernier et pour l’ensemble des pays membres du GABAC, de se réjouir, au terme de la procédure qui a suivi la demande de la RDC, de la volonté et de l’intérêt communs de la CEMAC et de la RDC d’associer leurs forces et leur intelligence dans la lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme. «  La fierté des deux parties devrait être plus grande que cet acte constitue le tout premier jalon de la mise en œuvre de la volonté des présidents de la CEMAC et de la CEEAC de rationaliser les politiques, programmes et instruments d’intégration dans la sous-région. Volonté matérialisée par la Décision conjointe de ces derniers, n°01/CEEAC/CEMAC du 31 mars 2015 », a poursuivi Calixte Nganongo, président en exercice du GABAC.  

 

La RDC, pays hors CEMAC, avait sollicité son adhésion au GABAC, organisme de la CEMAC dont elle n’était pas membre, en novembre 2015 à Brazzaville. Parce que, selon son ministre des Finances, «  ayant pris la mesure du danger  que constitue les fléaux (terrorisme et blanchiment d’argent)  non seulement pour sa stabilité politique, économique et sociale, mais aussi pour celle de la sous-région Afrique centrale, la RDC s’est fortement engagée dans la lutte contre la criminalité économico-financière et contre le financement terroriste multiforme, en mettant en place, sur le plan interne, un dispositif légal et opérationnel complet. Bien qu’ayant déjà obtenu des avancées significatives depuis la mise en place de cet arsenal, la RDC est cependant consciente que celui-ci ne suffit pas, et qu’il est illusoire d’espérer des résultats palpables en agissant en vase clos. Pour atteindre le but escompté, devenir plus efficiente et éradiquer cette gangrène, la lutte doit s’insérer dans un cadre plus large, notamment par l’établissement de liens de coopération et d’échanges d’informations». Le chef de délégation de  la RDC, Emmanuel Ramazani, a renchéri en ces termes : « La RDC, pays membre de la Communauté  Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) est, de par sa proximité, en intelligence avec les six pays membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, RCA, Tchad) dans la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent ».

Le clou de la cérémonie du 5 septembre 2017 à Brazzaville a été planté par la décoration au grade de commandeurs dans l’Ordre du mérite congolais de Messieurs  Désiré Geoffroy Mbock (Secrétaire permanent du GABAC) et André Kanga, Directeur de l’Agence nationale d’investigation financière ( ANIF) du Congo-Brazzaville ; et au grade d’officier, de  M. Opera Kanga Christophe, pour leurs services rendus dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement des activités criminelles.

 

Le Service de presse du Ministère des Finances et du Budget   

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