Conférence de presse - Clément Mouamba, optimiste, rassure les Congolais sur la relance de l’économie nationale

10 Oct, 2017

Le Premier ministre, chef du gouvernement congolais, a tenu une conférence de presse mardi 10 octobre 2017 à Brazzaville. Au cours de celle-ci, Clément Mouamba a essentiellement parlé de la mission de travail effectuée, du lundi 25 septembre au mercredi 4 octobre dernier, par le   Fonds monétaire internationale (FMI) et consacrée aux discutions avec le Congo sur la dette et la gouvernance. L’orateur  s’est dit rassurant quant à la relance économique du pays qui dispose de diverses sources pour renflouer ses caisses, malgré son endettement estimé à 5.329 milliards de francs CFA, soit 110% du Produit intérieur brut (PIB), par le FMI. Il a répondu aux questions sur la dette du Congo, les niches fiscales, le Compte pour les générations futures et les prêts du Congo à ses voisins d’Afrique.

« Au niveau de l’Etat, toutes les informations dont le FMI avait besoin lui ont été transmises. Je ne peux pas parler d’échec des discussions parce que nous sommes encore au début d’un processus. Le Congo ne peut pas seul retrouver ses équilibres macroéconomiques. Nous avons besoin du FMI pour sortir le pays de la situation actuelle. L’appui du Fonds monétaire international, qui est notre partenaire, permettra d’apporter la confiance aux investisseurs », a expliqué Clément Mouamba.

L’orateur a fait observer que le FMI devrait aider le Congo à améliorer le niveau de ses recettes et à maîtriser ses dépenses publiques, tout en évitant de contracter d'autres dettes. Les deux parties seront appelées à conclure un Programme triennal au cours duquel le Congo ferait parfois face à des contraintes, à des choix difficiles, mais tout en préservant ses acquis sociaux.

Pour le conférencier, le Congo n’avait pas caché une partie de sa dette au FMI. Le pays doit 1.242 milliards de francs CFA aux traders qui, depuis un certain temps, retirent leurs dus à la source. La dette du Congo envers ses partenaires bilatéraux est de 2.201 milliards de francs CFA, dont près de 1400 milliards envers la Chine.

Concernant les prêts que le Congo a octroyés aux pays frères comme le Tchad, la Côte-d’Ivoire, la Guinée-Conakry, le Niger et la République centrafricaine (RCA), le remboursement se fait à travers un compte bancaire, a-t-il rassuré.

Quant aux fonds destinés aux générations futures, le Premier ministre a reconnu avoir trouvé, à son arrivée en 2016, 400 milliards de FCFA dans le compte ouvert à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Ce qui a permis d’achever certains travaux d’urgence.

 

 

Clément Mouamba a indiqué qu’en dehors du pétrole dont le prix est en baisse sur le marché mondial depuis 2014, le Congo, dont le budget repose essentiellement sur les revenus de la vente de l’or noir, dispose d’autres possibilités de mobilisation des recettes, notamment le recours aux ressources de proximité telles que les recettes douanières et fiscales.  

« On s’est rendu compte que des niches de ressources existent dans les secteurs comme la forêt, le foncier, etc. Si l’on demandait à chaque Congolais de se faire établir un titre foncier pour sa parcelle à des taux réduits, par exemple à 60.000 francs CFA, cela nous apportera beaucoup d’argent», a-t-il estimé.  L’objectif est de faire du pétrole une ressource d’appoint en levant des ressources dans d’autres secteurs de l’économie nationaleLe Congo a des problèmes, certes; mais le pays est debout et sait où il va », a rassuré le Premier ministre.

Concernant les réformes, le Premier ministre a informé que le recensement des agents civils de l’Etat, organisé l’année dernière, a permis de nettoyer le fichier de la Fonction publique qui affiche aujourd’hui un effectif global d’environ 66.000 fonctionnaires.

Il a également évoqué la réforme des entreprises d’Etat, notamment la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), la Société nationale d’électricité (SNE) et la Société nationale de distribution d’eau (SNDE).

« Nous allons statuer sur  la gouvernance de ces sociétés, que nous jugeons aujourd’hui inefficace. Elles sont en faillite de manière virtuelle. Les réformes ont commencé et vont être longues, parce qu’il faut repréciser les missions », a conclu Clément Mouamba.

 

Le Service de presse du Ministère des Finances 

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